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| Eden Kennedy > As sweet as Hell [Fini] | |
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| Sujet: Eden Kennedy > As sweet as Hell [Fini] Mer 10 Sep - 19:17 | |
| » Papiers
• Nom » Kennedy. Et pour votre gouverne, il y a bien quelque chose à voir avec la famille du Président préféré des Américains - sûrement parce qu'il a été assassiné, d'ailleurs. • Prénom(s) » Eden, Tinsley. • Surnom(s) » Aucun à sa connaissance. Eden vous fusille assez du regard pour que vous cessiez. D'ailleurs, chers représentants de la gente masculine, oubliez vite les sobriquets ridicules que vous donnez à vos potiches si vous tenez à ce que vous avez entre les jambes, vous voilà prévenus. • Age » 20ans. • Lieu & Date de Naissance » Une chaude journée d'Août, le 18. A Londres. • Occupation » Être riche, frivole et malsaine ? Oui. Entre autres. Eden suit des études de Droit & Science Politique dans une école privée Londonienne des plus réputées, uniforme obligatoire.
» Psychologie 9 lignes minimum par catégorie.
• Quelque chose dont personne n'est au courant » Si Eden a toujours été une enfant capricieuse, égocentrique et méchante, ce que personne ne sait c'est que si son caractère a pris une tournure aussi dévastatrice et malsaine, ce n'est pas uniquement à cause des hormones, de l'adolescence, ou même de la poupée barbie putassière qui lui sert de mère. Non, pas du tout. Si Eden a le besoin de briser autrui, c'est certes parce que malgré qu'elle dispose de fric à foison, de fringues de luxe, de la beauté et d'un cerveau elle n'est pas heureuse, mais pas seulement. Eden déteste viscéralement les hommes et ressent le besoin de se servir de son corps comme d'une arme pour les attraper dans ses filets et s'amuser à leur dépend pour mieux les écraser. Comme une mante religieuse. Tout ça, à cause d'une déception sentimentale. Elle était jeune, et naive. C'est bon, arrêtez de rire, je raconte la vérité. Elle était jeune. Pas naive pour un sou. Déjà très belle, avec un côté femme fatale développé malgré son jeune âge. Un air innocent et candide s'échappait encore de ses traits fins et celui-ci faisait se retourner tous les hommes sur son passage. Ses camarades de classe, ses professeurs. Les jeunes & les moins jeunes, donc. Eden s'en fichait. Celui qu'il lui fallait, elle le possédait déjà : son professeur de piano. Elle avait tout juste quatorze ans mais prétextait en avoir dix sept. Il en avait vingt trois, du moins, c'est ce qu'il disait. Eden l'aimait. Vraiment. Comme un premier amour. Avec une intensité nouvelle. Elle pouvait parler de tout avec lui, il n'était pas aussi crétin que ses camarades de classe qui bavaient en reluquant ses jambes d'ores et déjà interminables. Non. Il était beau, cultivé, et n'avait pas besoin d'elle. Ce dernier point l'emplissait d'un désir qu'elle n'avait jamais ressenti. Il lui a resisté un moment, et a fini par céder. Eden aurait tout abandonné pour lui. Elle s'offrait à lui comme elle n'aurait jamais pensé le faire un jour, elle qui était si égoïste que cela en était presque bizarre. Ce garçon fut à l'origine d'à peu près toutes ses premières experiences. Lorsque le père d'Eden les a surpris, il l'a fait renvoyer sur le champ, mais n'en a jamais parlé à sa fille, comme si ignorer le problème le rendait inexistant. Personne ne se doutait de la force des sentiments d'Eden, qui continuait à fréquenter cet homme bien trop âgé pour elle envers et contre tous. Lorsqu'il apprit son âge réel, il la quitta. Sans ménagement. Ce fut brutal et Eden accusa plutôt mal le coup, même si elle feintait le contraire à la perfection. Deux semaines plus tard, il se casait avec une des ces pétasses insipides. Dieu qu'elle le haissait. Un an plus tard, il était père, et marié. Et sûrement infidèle. Connard. Et l'ancienne Eden avait déjà disparue depuis longtemps, son coeur avec.
Eden porte également un autre poids, dont la découverte pourrait être plus que dérangeante pour elle. Pourtant, ce n'est pas la culpabilité qui la ronge, mais plutôt la peur d'être inculpée pour quelque chose dont elle ne s'estime nullement responsable. Comment pouvait-elle savoir que ce garçon était plus fragile que les autres et irait s'empiffrer de somnifères jusqu'à en crever ? Certes, il sortait avec cette fille insipide depuis deux ans et cette petite garce a eu le stage à la chambre dont elle rêvait. Alors qu'il lui revenait de droit. Eden se savait bien plus intelligente que cette petite mijaurée mais cette place lui a été refusée. Ce petit con de recruteur avait peur qu'on pense qu'elle était pistonnée, vu son nom & son affiliation avec l'ancien Président des USA. La place lui a échappé, mais cette pétasse de Lula, elle, n'a pas eu la même chance. Eden savait qu'elle était folle amoureuse de son fiancé, et que la seule façon de la faire souffrir durablement, était de le lui prendre. Elliot était doux et très romantique. La tâche fut plus aisée qu'elle ne le pensait. Il était fou amoureux mais enclin à la passion, comme dans les foutus drames romantiques qu'il dévorait. Il aimait se croire dans un bouquin de Hugo ou Shakespeare. Eden joua le jeu de la pauvre fille naïve, éplorée, et en proie à un tourment horrible en étant amoureuse d'un garçon déjà épris. Ô catastrophe. Il ne voulait pas la blesser, que c'était mignon. Elle lui parlait Littérature & musique classique. Il finit par tomber amoureux de leurs points communs et quitta sa fiancée. Elliot était touchant et si Eden savait éprouver de la compassion, elle s'en serait voulu. Mais ce n'était pas le cas : Lula avait eu la place qui lui revenait de droit, et elle devait payer. Elle fut effondrée tandis qu'elle et Elliot lui étalaient leur bonheur en pleine face. Et puis, quatre mois après, jugeant que la mascarade avait assez duré, elle le quitta. Eden ne fit pas attention à ses textos larmoyants, ou aux messages sur son répondeur à n'importe quelle heure du jour ou de la nuit. Il était accro, c'était normal. Le dernier où le garçon avait une voix presque inaudible, lui fit un peu plus peur. Elle consentit à lever ses fesses galbées de son lit king size, non sans maugréer. Lorsqu'elle arriva chez lui en pleine nuit, il était trop tard. Eden ne perdit pas son sang froid. Elle attrapa simplement la lettre à son attention, qui pouvait être dramatique pour sa réputation immaculée, et sortit. C'était un suicide banal, aucune enquête ne fut ouverte. Eden lut la lettre, et la brûla. Pourtant, elle se rappelle du moindre mot inscrit là dessus et n'arrive pas à s'y sortir de la tête. Sans pour autant ressentir de la culpabilité. Après tout, il a eu une fin digne des ouvrages qu'il vénèrait...
• Comment les gens vous définissent-ils » Les gens peuvent être séparés en plusieurs catégories. Tout d'abord, ceux qui ne la connaissent nullement, juste de vue. Ceux-la, en général, l'admirent énormément. Elle est jolie, intelligente, souriante et distinguée. Personne ne soupçonne au premier abord son hypocrisie latente et sa méchanceté. Eden aime jouer un double-jeu, se faire passer pour l'oie blanche qu'elle n'est nullement. Il n'y a rien de meilleur. Donc, en général, pour des camarades de classe un peu nerd à qui elle ne parle pas, ses voisins, ou les amis d'amis, voici le portrait qu'ils dressent en règle générale : << Eden ? Elle est vraiment cool comme fille. Elle est toujours très distinguée, parle d'un ton doux mais qui inspire le respect et a un sourire à la Mona Lisa. Ca ne m'étonne pas qu'elle soit en Science Po', elle a tout pour réussir. Certains cassent du sucre sur son dos, mais ils doivent être jaloux. Elle est toujours agréable avec moi, je ne vois vraiment pas queque chose à lui reprocher. Et puis, elle est vraiment très belle, ce qui n'est pas non plus déplaisant. >> Vous l'aurez compris, autant que les apparences soient belles, puisqu'on ne jure que par elles. Eden se nourrit donc d'hypocrisie et de mensonge, parce qu'elle tient à sa réputation quasi-immaculée, une grande famille comme la sienne ne supporterait pas d'être souillée. Ce serait indécent. Par la suite, les gens pensent d'Eden un moindre bien, vous l'aurez compris. La plupart des filles la jalousent & et la détestent, les garçons l'admirent jusqu'à ce qu'elle se joue d'elle avec un certain talent sagement dissimulé. Être méchante & détruire des vies est une chose pour laquelle elle est plutôt douée et en même temps, la seule chose au monde capable de lui procurer de l'adrénaline. Vous comprendrez donc qu'elle ne s'en prive point. Eden se fiche des gens qui la détestent à tort - mais souvent à raison. Ils ne font pas le poids face à la majorité qui les prennent pour des envieux et en plus, c'est une sensation grisante : être haie, détestée, c'est amusant. Eden en joue d'ailleurs. Elle aime faire croire à ses détracteurs que ça la touche alors que c'est nullement le cas. En somme, Eden est un sacré numéro : les avis sont toujours partagés à son sujet, et elle crée souvent la polémique. Au moins, elle fait parler d'elle, et elle adore ça.
• Une personnalité qui vous a marqué » Aucune personne réelle n'a réussi à retenir assez l'attention d'Eden. La seule qui ait marqué son esprit assez pour qu'elle continue son digne ouvrage n'existe pas. C'est une héroïne d'un roman épistolaire honteusement traînée dans la boue. J'ai nommée : la Marquise de Merteuil. Eden a relu la lettre 81 tant de fois qu'elle la connaît par coeur, véritablement. C'est véritablement le genre de personnage qu'elle admire et tâche d'égaler. Une femme forte, puissante et machiavélique, feintant le contraire à la perfection, laissant croire aux hommes qu'elle cotoîe qu'ils jouissent d'une certaine emprise sur elle alors qu'ils ne sont que ses vulgaires pantins. Un génie pur, vraiment. <<Ressentais-je quelque chagrin, je m'étudiais à prendre l'air de la sécurité, même celui de la joie; j'ai porté le zèle jusqu'à me causer des douleurs volontaires, pour chercher pendant ce temps l'expression du plaisir. Je me suis travaillée avec le même soin et plus de peine pour réprimer les symptômes d'une joie inattendue. C'est ainsi que j'ai su prendre sur ma physionomie cette puissance dont je vous ai vu quelquefois si étonné. [...] sûre de mes gestes, j'observais mes discours; je réglais les uns et les autres, suivant les circonstances, ou même seulement suivant mes fantaisies: dès ce moment, ma façon de penser fut pour moi seule, et je ne montrai plus que celle qu'il m'était utile de laisser voir. [...] Je n'avais pas quinze ans, je possédais déjà les talents auxquels la plus grande partie de nos politiques doivent leur réputation, et je ne me trouvais encore qu'aux premiers éléments de la science que je voulais acquérir.>> Ce personnage est le modèle d'Eden, qui en a retenu le douloureux apprentissage. L'avantage ? Elle en connaît la chute, pour ne pas la répéter. Sans être une féministe chevronnée - les femmes sont faibles, il est vrai - Eden ne peut qu'appuyer les propos imaginaires de cette femme, qui a réussi à mener son monde par le bout du nez à l'époque où être née 'femme' n'était pas la plus charmante condition.
• Ce que vous ne supportez pas chez les autres » Vous m'excuserez de ne pas établir de liste exhaustive, mais elle serait si longue que j'aurais le temps de mourir de vieillesse avant de l'avoir achevé. Vous l'aurez compris, Eden n'est pas une femme pour qui le mot 'tolérance' a un réel sens, bien au contraire. Elle méprise les faibles, et déteste ceux qui sont à sa hauteur également - même si ils sont quasiment inexistants - à l'exception de Fitz'. L'être humain la dégoûte souvent, et le pervetir ou le rendre encore plus misérable qu'il ne l'est déjà est presque un devoir pour elle. Eden déteste les hommes. Être de ce sexe bête et sans cerveau n'est pas un atout pour entrer dans son entourage très fermé. Eux, elle aime les faire souffrir ou les faire tourner en bourrique. Ils le méritent. Elle ne se contente pas de les utiliser et de les jeter comme d'un kleenex, ça non. Elle n'est pas une vulgaire catin. Elle déchire le kleenex en mille morceaux, le rendant inutilisable, avant de le jeter. En plus des garçons, Eden déteste également les filles. Elles sont jalouses, envieuses et ricanent trop fort, tellement que ça en est agaçant. D'ailleurs, chez ses semblables - enfin, semblable n'est pas le mot le plus approprié étant donné que personne n'est réellement comme elle - Eden déteste un sacré nombre de choses : elle ne supporte pas ceux qui rient à gorge déployée pour tout et n'importe quoi, les gens solidaires, les écologistes à deux balles, l'amour véritable ou la franche camaraderie, ceux qui n'ont aucun style, la vulgarité, les gens qui parlent trop fort, en somme, tous ceux qui paraissent trop vivants et heureux à son goût sont détestables. Eden hait plus que tout les optimistes et autres candides et ceux-ci sont souvent ses premières cibles à faire tomber. Pour leur apprendre à quel point leur foutu monde est beau.
• Et Les lettres, dans tout ça ? » 15 lignes minimum Les lettres ? C'est bel et bien le cadet de ses soucis, vraiment. Eden s'en fiche royalement. D'ailleurs, qui écrit encore des lettres ? C'est tellement niais et dégoûlinant de romantisme que ça en serait presque indécent. Certes, Eden aurait adoré que Preston fasse cet effort pour elle, mais elle était jeune, et n'avait pas encore compris tous les mécanismes inhérents à une relation : on ne donne pas, on reçoit, point final. Surtout que la seule et unique lettre qu'elle eut jamais d'un homme fut une lettre lancinante avant sa mise à mort... La jeune femme a néanmoins lu une de ces fameuses lettres, qui a atterri par mégarde sur le balcon de sa chambre. Eden l'avait longuement regardé voleter dehors et s'en était détachée. Et puis, bizarrement, une force, un quelque chose étrange l'avait presque forcé à enfiler un gilet sur sa peau nue et à ouvrir sa fenêtre, dans la stricte intimité d'une nuit Londonienne. Elle s'était penchée, et l'avait saisie. D'instinct. Eden était retournée se lover entre ses draps et l'avait lu d'une traite. Véritablement. Sans une once de moquerie, pour une fois. Ele n'était pas touchée par la grâce non plus, ne vous meprenez pas, néanmoins pendant quelques secondes, elle ne dit rien et nulle mauvaise pensée n'envahit son esprit. Etrange. Bien sûr, maintenant, Eden s'amuse de ces lettres et de l'état des gens, soudainement plus heureux. Genre. Quelle est cette vulgaire mascarade ? Elle ne le sait pas et ça ne l'intrigue pas plus que ça.
Dernière édition par Eden Kennedy le Sam 13 Sep - 14:47, édité 16 fois |
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| Sujet: Re: Eden Kennedy > As sweet as Hell [Fini] Mer 10 Sep - 19:18 | |
| Bienvenuuuuue |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Eden Kennedy > As sweet as Hell [Fini] Mer 10 Sep - 19:19 | |
| Bienvenue. |
| | | Invité Invité
| | | | Invité Invité
| Sujet: Re: Eden Kennedy > As sweet as Hell [Fini] Mer 10 Sep - 19:32 | |
| Merciiiii. Annalynne est chiante pour trouver des avatars & icônes d'elle. Mais je l'aime bien quand même xD |
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| | | | Quinn Russell FREAKY •
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| Sujet: Re: Eden Kennedy > As sweet as Hell [Fini] Jeu 11 Sep - 22:48 | |
| Bienvenue Je réserve l'avatar, que je ne connais pas du tout | |
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| Sujet: Re: Eden Kennedy > As sweet as Hell [Fini] Ven 12 Sep - 19:34 | |
| » Biographie 15 lignes minimum par catégorie.
• Une anecdote marquante de votre vie » Plusieurs même
C'était un huit Mai. Eden s'en souvient parce que ce jour là, elle avait brillamment interprété le premier rôle féminin de la pièce de théatre que l'école primaire jouait. Elle avait dix ans & vivait dans un magnifique et onéreux Hôtel particulier avec sa famille et leurs domestiques. Comme à son habitude, Edgar, leur chauffeur, était venu la chercher devant le portail imposant de l'établissement dans sa Berline fétiche noire. Eden le considérait un peu comme son grand père et adorait le taquiner et grimper sur ses genoux pour lui tirer la moustache, quand elle n'avait que six ans. Vêtue de son uniforme bien repassé, elle était sagement assise à l'arrière, les mains posées sur sa jupe plissée et les jambes battantes. Elle ne se rendait pas compte du malaise du chauffeur, bien trop occupée à ses pensées d'enfant, certes pas encore totalement malsaine, mais d'ores et déjà égoïste. Une fois arrivée, Eden balança son sac dans l'entrée, attendant que Mae-Yonhg le ramasse, comme elle le faisait toujours.
Pas de réponse. Eden insista une, puis deux, puis trois fois avant de se précipiter dans la suite parentale. Le dressing de sa mère était vidé. Littéralement. Eden, à cette époque là, ne méprisait pas encore profondément sa mère. Pour elle, elle était une Windsor, une aristocrate de la famille royale. Certes un peu exubérante, mais pas méchante. Et chirurgienne esthétique de renom, qui plus est. Elle ne connaissait rien de la putasserie de sa mère, et des multiples aventures extra-conjugales qu'elle avait, dans son propre foyer, ou partout ailleurs. Eden ne savait pas que son père, - son petit papounet qui l'adulait - l'avait fait prendre en filature depuis des semaines, et qu'elle s'était volatilisée après l'avoir su. Eden ne savait pas non plus que son père l'aimait encore, et gardait ses frasques secrètes simplement pour ne pas éclabousser la réputation de la famille royale. QUi était bien moins immaculée que celle des Kennedy, qu'on se le dise. Non, Eden était encore naïve, elle n'avait que dix ans. Elle ne pouvait pas détester sa mère, et rapporter elle même les preuves de son manque de décence à la famille Windsor comme elle le fera plus tard, bien sûr que non. Alors, un peu décontenancée et surtout paumée, elle entra dans le bureau de son politicien de père, sans faire plus de cérémonies, même si ça lui était interdit. Il avait l'air hagard.
<< Où est Maman ? Pourquoi elle a pris toutes ses affaires ? >>
<< Partie. Elle ne reviendra plus. On vivra tous les deux maintenant, tu verras ma chérie, ce sera bien. >>
<< Papa... s'il te plaît. >>
<< Sir Lowell vient dîner à la maison ce soir, sois gentille et va mettre ta jolie robe Chanel, d'accord ? J'ai beaucoup de travail, va t'amuser. >>
Comme à son habitude, Ralph Kennedy se montra à la hauteur. Raffiné et à la fois désinvolte. Il avait le don pour refuse d'évoquer les problèmes, comme ci ils n'avaient jamais existé. Il avait refusé de parler à Eden de sa relation avec son professeur de piano, bien plus âgé qu'elle, alors qu'il les avait surpris et avait viré M. Preston, par ailleurs. Tous deux ont une relation très forte pleine d'amour et d'admiration, mais souvent basée sur des non-dits. Ralph, par fierté refuse de reconnaître les failles de sa famille, Eden, elle, refuse de se fâcher avec son père, qui l'a toujours considéré comme sa princesse. Voilà comment se sont souvent profilés des dialogues de sourds :
Eden était à l'aube de ses quinze ans et sortait en cachette avec son professeur de piano depuis déjà des mois. Elle mentait sur son âge, lui aussi. Elle en était folle amoureuse, et ce fut bien la seule fois. Ils n'étaient pas discrets, ou rarement. Eden surtout. Elle était emplie de la fougue de la passion et était d'une telle désinvolture que tout le monde autour d'elle était étonnée. Elle était volubile et souriante, elle d'habitude si prompte à respecter la décence et la bienséance. Ce jour là, Ralph était aux Etats-Unis, en réunion avec les membres de la société secrète de Yale, les Skulls & Bones, composée d'un bon nombre d'anciens présidents Américains et surtout de gens importants. Il ne devait rentrer que le surlendemain. Eden et son petit ami étaient en très petite tenue, lovés sur l'imposant sofa du salon, abandonnés l'un à l'autre, sans faire attention à ce qui les entourait, comme le déclic de la porte d'entrée qui s'ouvre, ou un domestique lâchant une lourde valise. Son père fit irruption plus vite que prévu et jamais Eden ne l'avait vu blêmir de la sorte ou même perdre son sang froid. Il la considérait encore comme son petit bébé, et elle en était si loin que la claque devait être gigantesque.
<< Vous, dégagez. Vous êtes viré. Remettez les pieds ici une seule fois et c'est pour détournement de mineure que vous tomberez. Suis-je assez clair ? >>
Eden n'osait pas regarder son père, de peur de lire de la déception sur le visage d'une des seules personnes qu'elle respectait. Elle s'enfuit aussi rapidement qu'elle le put dans sa chambre et y enfila une tenue plus convenable. Elle attendit que son père ait fini de faire les cent pas et prit son courage à deux mains pour tenter d'arranger la situation. Du haut de ses même pas quinze années, Eden pensait que l'argument 'je l'aime' excusait tout. Avec cinq années de plus, elle a compris que l'amour, ça n'existait pas. Et qu'en plus, il ne sauvait rien ni personne, bien au contraire. L'autre ne nous sauvait pas, il nous faisait la peau. C'est d'une voix douce qu'elle prit la parole, assise sur un fauteuil, tentant de capter le regard bleu de son père, qui lui semblait regarder ailleurs.
<< J'aimerais m'excuser et te dire que je suis désolée, mais je le ne suis pas. Je l'aime, et c'est réciproque. >>
<< Je pensais emmener Eleanore dans les Hamptons, pour le Spring Break, qu'en dis-tu ? >>
<< Pourquoi tu éludes toujours les problèmes au lieu d'en parler ? C'est un truc de politicien, c'est ça ? >>
<< Ce n'est pas une destination amusante pour toi et Bianca, j'en conviens. Vous préfereriez quoi ? St Barth ? Miami ? >>
<< Tu ne m'empêcheras pas de le revoir Papa. Je me fiche de ce que tu peux penser. Et je me fiche de St Barth. Bonne soirée. >>
Et elle partit en claquant la porte. Elle n'avait pas haussé le temps avec son père, Eden le respectait bien trop. Pourtant elle l'avait détesté. Il était si lâche. Comme n'importe quel homme, me direz vous. Oui, sûrement, mais à cette époque, elle ne pensait pas encore de la sorte. C'est d'ailleurs en voulant protéger sa progéniture que Ralph Kennedy transforma sa fille en une machine impitoyable et aucunement capable d'aimer. Ce fut lui qui revu M. Preston et qui après avoir consommé son Bourbon, lui demanda de but en blanc ce qu'un homme comme lui osait faire avec une adolescente de même pas quinze ans. Evidemment pour le professeur de piano, elle avait tout juste dix huit ans, pas moins. Et d'un coup, ça paraissait vachement malsain comme relation. Alors il la quitta. Un simple post it sur la porte d'entrée. La grande classe, hein ? Il l'aimait pourtant. Mais lui aussi s'était rajenui et leur trop grande différence d'âge ne pouvait que choquer. Il n'était plus un gamin. Même si il agissait comme l'un d'eux. Eden fut dévastée. Et si il lui avait pietiné le coeur, elle se l'arracha elle même et le jeta aux oubliettes. Les hommes souffriraient. Comme lui l'avait fait souffrir. Ce n'était que justice. Eden feinta l'indifférence, et son ancien professeur n'a sûrement jamais su à quel point il avait eu une incidence sur sa vie. Sur son comportement. Elle le recroisa quelques jours après la rupture non consentie. Elle se montra provocante, piquante, vexante et bizarrement allumeuse. Une vraie plaie. Et encore ce n'était qu'un doux aperçu de l'immensité de son talent.
<< Quel heureux hasard. Comment vas-tu ? >>
<< A mer-veille. Je tenais à te remercier pour ton Post-it. Touchante attention. >>
<< J'en suis désolé Eden, et tu le sais. Mais... enfin, tu as quinze ans merde. C'était malsain, vraiment. T'aurais pas dû me mentir. >>
<< Comme si tu ne l'étais pas toi. Pour les prendre au berceau, il faut être sacrément pervers. A moins que tu ne puisses pas satisfaire les femmes de ton âge... >>
Son ton était incisif et arrogant tandis qu'Eden affichait un sourire délicieusement arrogant. Il était si lâche qu'avoir le dessus sur lui était évident. Il était de la pire espèce. Un vrai salaud qui aimait se faire passer pour la victime. Qui pensait-il tromper ? Personne. Eden ne lui laissa pas le temps de répondre. Elle se rapprocha de lui d'une façon assez équivoque et glissa l'une de ses jambes entre les siennes, appuyant légèrement sur un point qu'elle savait des plus sensibles. Eden voyait pertinemment qu'il était troublé. Mais ça n'était nullement suffisant.
<< Je sais que tu m'aimes encore. Et c'est vraiment dommage pour toi. Parce que tu sais quoi ? Ce n'est pas réciproque. Sortir avec un garçon plus âgé, c'était une expérience amusante, voilà tout. J'aurais eu ton âge, tu ne m'aurais jamais interessé. Tu es banal, et chiant comme la pluie. Disons que j'ai éprouvé de la pitié pour toi, pas de l'amour. Je m'en rends compte maintenant... >>
<< Eden, putain, arrête. Je peux savoir ce qui te prend ? J'ai agi comme un con, certes, mais là tu ne vaux pas mieux que moi. Tu me déçois beaucoup. >>
<< Il ne m'arrive rien, on appelle ça la lucidité. Ravie de t'avoir revu, je t'écrirai un Post-It à l'occasion. >>
Elle se détacha à regret de lui, effleurant une dernière fois son torse dans une ultime provocation, alors qu'en réalité elle aurait aimé pouvoir rester entre ses bras pour toujours et oublier cette sordide histoire. Ce fut la seule et unique rupture dont elle n'eut pas l'initiative. Depuis ce jour, Eden décida de faire ce que l'on appelle de l'anthropologie. Etudier ce sexe faible qui ne jure que par autre chose que son cerveau. Les étudier. Les manipuler. Les faire tomber de haut. Se délecter de leur déchéance. Mais pas seulement eux. Les êtres gravitant autour également. Eden se souvient très bien d'un garçon qui lui avait resisté bêtement un jour. Il l'avait même traité de 'salope'. Quel idiot. Une salope couchait avec n'importe qui par plaisir. Elle non. Elle choisissait ses victimes. Et la seule façon d'avoir un vrai plaisir durable, c'était de les faire souffrir. Elle s'était contenté d'un sourire ironique à ce crétin. Un de ces sourires enigmatiques à la Mona Lisa, qui pouvait effrayer autant que rassurer. Dans ce cas là il voulait clairement dire : tu ne perds rien pour attendre.
<< Tu sais, Dereck, j'ai croisé ta petite soeur hier. Elle est vraiment mignonne... >>
Et c'est ce qu'elle fit. Le garçon avait une petite soeur. Une gamine de treize ans blonde et adorable. Le genre un peu paumée et facilement influençable. Eden avait alors seize ans et savait se montrer douce et gentille quand il le fallait. La gosse lui faisait confiance. Elle la croyait lorsqu'Eden lui affirmait qu'elle était trop grosse et qu'aucun garçon ne s'intéresserait jamais à elle. Alors elle refusait de manger. Elle la crut également lorsqu'Eden lui fit goûter un 'bonbon' qui rendait heureux. Leah, c'était le nom de la môme, devint vite une ado perdue, mais surtout dépravée et seule. Les garçons se servaient d'elle et elle était la risée des filles de son collège qui colportaient des rumeurs écoeurantes sur elle, la plupart fondées. Eden s'était contentée de retourner voir le garçon en question, un air défiant illuminant ses jolis yeux clairs.
<< J'espère que tu es fier de toi. Même pas foutu de s'occuper de sa soeur. Une gamine si brillante, quel gâchis... >>
Et cette fois ci, les menaces qu'il proféra eurent un goût de paradis... Le goût de la victoire. Parce qu'après tout, gagner, c'est bien le but du jeu, non ? Eden prend la Terre pour un jeu, et les gens pour ses pions. Rien d'autre que la victoire n'a d'importance. Seul Fitz' est apte à la comprendre. Il est un excellent compétiteur également...
La famille d'Eden est plutôt atypique. Parlons tout d'abord de son père. Ralph Kennedy est un Américain pur jus, né à Portland, dans l'Oregon et accessoirement neveu de John Kennedy, le Président assassiné. Il est en effet le fils de son jeune frère. Politiste également, il fait partie des Skulls & Bones, la société secrète de Yale et donc des puissants du pays. Exilé en Angleterre, il n'en reste pas moins un des plus importants maillons de son pays, et des plus véreux. Refusant d'être sur le devant de la scène, cela lui permet de manipuler dans l'ombre et avec une facilité déconcertante les pantins qu'il met en place. C'est un homme de pouvoir extrêmement charismatique. Implacable dans le public et plein de noirceur, avec sa fille, Eden, il se transforme en Papa gâteau incapable de lui refuser quelque chose. Sa fille est la huitième merveille du monde et il déplacerait des montagnes pour elle. Cornelia Kennedy est la mère d'Eden. Anciennement Windsor, elle était membre de la famille royale d'Angleterre jusqu'à ce qu'elle en soit reniée, nous y reviendrons plus tard. Anglaise pur sang, elle n'a pourtant ni la classe, ni la distinction de sa famille. Chirurgienne esthétique, Cornelia est un affre de superficialité et de mauvais goût : personne ne sait comment Ralph a pu tomber amoureux d'un tel fardeau. Excentrique et expansive, elle a eu de nombreuses aventures extra-conjugales qu'a fait taire son mari pour le bien être de sa famille, jusqu'à ce qu'elles celles-ci deviennent trop encombrantes. Il l'a jeté à la porte et Eden, qui n'a jamais revu sa pétasse de mère, n'a pas pu s'empêcher d'aller conter à la famille royale le comportement de leur cousine qu'ils otèrent du testament, remplaçant son nom par celui de Ralph. Si elle n'a aucun contact avec sa mère, Eden vit pourtant avec sa belle mère Eleanore, mère de Bianca, depuis presque huit ans. Bianca est d'ailleurs comme une soeur pour elle et malgré son caractère irrascible, Bianca est bien la seule fille qu'Eden veut protéger envers et contre tous, l'étouffant parfois bien trop. Elle ne supporterait pas qu'un homme la fasse souffrir. Enfin, la jeune femme a également deux frères aînés, qui ont quitté la maison il y a déjà quelques années. Elle est leur mascotte en tant que seule fille et ils la couvent bien trop à distance. Elle les adore, même si parfois se promener entourer de deux gardes du corps est humiliant.
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| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Eden Kennedy > As sweet as Hell [Fini] Ven 12 Sep - 22:28 | |
| » Carnet d'Adresses
Je préfère y noter dans ma demande de liens, c'est plus pratique =D
» Vous
• Avatar » Annalynne McCord • Prénom ou Pseudo » • Age » Vieille. • Comment avez-vous connu le forum ? » Bazzart. • Qu'en pensez-vous, globalement? » Il est parfait. Vraiment. • Une dernier commentaire? » J'ai hâte !
C'est fini je crois =D |
| | | Woody Russell BOHEMIAN • You can't hide standing under these stars.
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| Sujet: Re: Eden Kennedy > As sweet as Hell [Fini] Sam 13 Sep - 23:04 | |
| Ma première validation, je suis toute momotionnée Bon jeu | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Eden Kennedy > As sweet as Hell [Fini] Sam 13 Sep - 23:06 | |
| Han, merciiiii. Quelle admin parfaite tu fais =D |
| | | Contenu sponsorisé
| Sujet: Re: Eden Kennedy > As sweet as Hell [Fini] | |
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| | | | Eden Kennedy > As sweet as Hell [Fini] | |
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