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| Breathe Me - Clyde. | |
| | Auteur | Message |
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Invité Invité
| Sujet: Breathe Me - Clyde. Dim 17 Mai - 2:25 | |
| « It's sunny in the early Morning The only sound is By breathing as i lay awake not knowing where you will be, i'm going » La voix abîmée par le sommeil, enrouée par le mélange d’alcool et de cigarettes incessant, chantait en boucle dans son baladeur. Jamais une chanson n’aurait pu la toucher plus que ça. La voix de Nathanaël se posait avec tellement de délicatesse, tellement de violence, que la jeune femme était totalement subjuguée par la chanson qui passait en mode repet. Les mots étaient simples, un peu timides, pas forcement beaux, mais ils étaient là. Ils mettaient un nom sur ce qui n’en avait pas. Ils affirmaient l’abandon. Cette chanson, Nathanaël la lui avait offerte après son départ, par le biais de Clyde. Il n’était donc plus en froid avec le jeune homme, mais trois mois plus tard, comment pensait-il que cela atteindrais la jeune femme? Ces simples mots, cette guitare et toute cette violente tendresse lui apprenait qu’il serrait là à jamais. Mais avait-elle vraiment besoin d’une preuve matérielle pour savoir cela? Jamais il ne s’en irait de son esprit, elle le voyait partout, à travers chaque objet, chaque geste. Chaque pensée la menait à lui. Lullaby savait qu’elle ne pourrais le quitter, même vieille, même marié, il serait là. La jeune femme était totalement subjuguée par la chanson. Cette voix provoquait en elle une foule ingérable de sentiments bien trop violents. Assise sur sa couverture, un livre à la main, le baladeur dans les oreilles. Qui aurait pu deviner que derrière les Wayfarer de la demoiselle, ses yeux étaient en pleurs? Qui aurait pu deviner, au frisson qui recouvrait sa peau, que ce n’était pas du froid qu’elle avait peur? Lullaby avait pourtant apprit à se contrôler maintenant. Personne ne pourrait se douter de tout ce qu’elle cachait en elle. Personne ne pourrait se douter qu’elle était malheureuse. Personne ne pourrait se douter qu’elle était sur le point de faillir. La jeune femme était totalement subjuguée par la chanson. Elle semblait lui permettre de se fondre totalement dans le décor. Les sens de Lulla était réquisitionnés par le soleil qui lui brûlait la peau délicatement et se reflétait tour à tour dans la monture de ses lunettes et ses cheveux, offrant à sa chevelure des reflets dorés. « Une chevelure de reine » aurait dit Nathanaël. Seulement, sa voix s’abîmait sur des mots violents, qui lui abîmaient le cœur à elle. Mais cette voix, elle semblait de plus en plus proche. Il suffisait à Lullaby de fermer les yeux ces quelques trois minutes quarante-trois et de faire le vide. Oublier les amoureux à un mètre de là, oublier les oiseaux qui roucoulent, oublier le soleil qui chauffe la peau. Et là, le miracle se produit. C’est comme si Nathanaël était là, face à elle, assit sur son vieux tabouret, vêtu de son vieux jean déglingué, comme au départ, comme avant, la guitare sur les genoux, une mèche dans les cheveux que sa concentration lui fait oublier. « And if you want me to sing you a Song i know that there's a 1259 lullaby to like ». Alors que son corps était comme réveillé par le souvenir, s’apprêtant à revivre lorsque l’image de Nathanaël réapparaît, la chanson s’arrête délicatement, sur ces quelques mots. Lullaby lui sera donc à jamais reconnaissante d’avoir soigné la fin, de terminer délicatement, soigneusement, comme un gentleman reprenant sa respiration. Mais lors de cette fin, il n’en était jamais autrement, Lulla perdait sa respiration. Ne pouvant se décrocher de son souvenir, elle en venait à oublier comment respirer, comment ne pas se noyer dans ses larmes. A chaque fin, Lullaby s’approchait un peu plus du gouffre, son cœur se serrait tellement fort qu’elle pensait mourir une bonne fois pour toute. D’ailleurs, elle aurait préféré, finalement, mourir à chaque fin. Elle se savait incapable d’éteindre son baladeur lorsque la chanson passait. Elle était incapable d’ôter ses écouteurs. Elle était incapable d’éloigner ce pauvre souvenir. La jeune femme, totalement subjuguée par la chanson, par ses sentiments, par ses souvenirs, allait donc rester là, seule, assise à un mètre d’un jeune couple heureux, prête à mourir si jamais son baladeur se retrouvait sans batterie. Le soleil pouvait se couvrir d’un crêpe, elle était prête à mourir, elle n’attendait plus que le coup fatal, étant trop envahie pour se le porter elle-même. D’ailleurs, elle devait se mentir à elle-même, elle préférait être presque morte, avoir un cœur tellement blessé que cette chanson abîmait un peu plus à chaque secondes, que de devoir quitter une seconde ce souvenir. Elle tenait tellement à ses souvenirs, ils n’étaient plus que le seul lien entre Lullaby et Nathanaël. Elle ne pouvait perdre ses souvenirs, sans quoi elle n’aurait vraiment plus aucune raison de vivre. La jeune femme était totalement subjuguée par la chanson qui passait en mode repet, et fut tellement choquée par l’arrêt de la chanson qu’elle oublia de sécher ses larmes, qu’elle oublia comment reprendre sa respiration, et oublia finalement de sourire à Clyde, qui s’installait à ses côtés, pour ne pas l’alarmait. « and if you want me to sing you a Song i know that there's a 1259 lullaby to like »
Dernière édition par Lullaby Hemingway le Lun 18 Mai - 0:07, édité 2 fois |
| | | Clyde Whitemore
Nombre de messages : 37 Date d'inscription : 16/05/2009
| Sujet: Re: Breathe Me - Clyde. Dim 17 Mai - 19:51 | |
| I'm running out of patients 'cos i can't believe what the hell I'm hearing And speaking of hell It don't compare to this heat That i am feeling La nuit avait été longue. Très longue. Surtout quand on voit la mine défaite de Clyde. Il avait trainé dans un bar pendant une bonne partie de la soirée, avec quelques personnes qu'il connait, enchaînant verre sur verre d'alcool. Était-ce pour oublier Lullaby d'une quelconque façon ? Clyde est loin d'être un petit mec quand il s'agit de l'alcool, surtout quand c'est les autres qui payent, c'est encore mieux. Le jeune homme avait finit, on ne sait trop où. Sûrement avec une autre fille, blonde, si ses souvenirs ne lui jouaient pas des tours. Il était parti aussi rapidement qu'il avait conclu, en passant faire un tour dans son appartement qui était dans un état déplorable. Le soleil baignait totalement dans l'appartement au allure pourtant sombre. Des paquets de pizzas par ci, des clopes par là, des bouteilles de l'autre. Un vrai dépotoir, et il fallait impérativement qu'il range... mais plus tard. Il se laissa tombé lourdement sur son canapé, décidant de faire une petite sieste avant d'aller rejoindre Lullaby au parc. Clyde ne voulait pas qu'elle soit la mine complètement atroce qu'il affichait, et encore une fois, il se promit de ne plus boire d'alcool, promesse qu'il ne risquait de très certainement pas tenir, comme toujours. Une petite heure après, Clyde se réveilla enfin, et se décida de prendre une douche, peut-être pour suffisamment bien se réveiller, ou quelque chose dans ce genre, même qu'il décida de se laver les cheveux. Mais où va le monde. Après une bonne douche suffisamment froide pour le réveiller, lui et ses muscles, il entoura une serviette autour de sa taille, et se dirigea vers sa chambre, le regard toujours dans le vague, manquant de trébucher à cause d'un jean sale qui était sur le sol. Clyde passa sa main dans ses cheveux bruns mouillés, et se dirigea directement vers son armoire, sortant un jean, un t-shirt blanc simple. Il était loin d'être comme ces mecs d'aujourd'hui, à se bichonner, et à foutre des tas de crèmes anti-rides sur le visage. Il prenait souvent les vêtements qu'il trouvait, et il se coiffait à peine. Une fois habillé, et coiffé de façon... déplorable, il enfila sa veste en cuir, attrapant ses lunettes de soleil, son paquet de clopes, enfilant ses chaussures. À présent, il pouvait partir à l'aventure. Savoir qu'il allait voir sa meilleure amie, le mettait d'une humeur particulièrement joyeuse. Tellement joyeuse qu'il se mit à fredonner, chose qu'il ne faisait que lorsque cela concernait Lullaby. Comme quoi, ce garçon pouvait être particulièrement différent selon les personnes. Il fallait le voir en la présence de Lullaby, il était sûrement le garçon le plus doux, et attentionné au monde. Bien des gens se doutent de l'amour du jeune homme pour cette fille, seule la principale concernait ne s'en rend pas compte, enfermant dans la bulle de sa passion passée. Malheureusement, Clyde n'avait aucunes crédibilités aux yeux de Lullaby, étant vu comme le bon garçon, avec qui elle passe du temps, un peu comme un frère. Rien de plus. Alors que Clyde voyait Lullaby comme la femme qu'il aime éperdument, mais à sens unique. Au fond, il comprenait ce que son ex petite-amie avait vécu. Bien des fois, il avait essayé de s'éloigner de Lulla, mais rien n'y faisait, son esprit, son corps, et son cœur revenait toujours vers elle, quoi qu'il fasse pour se la sortir de la tête. Aucunes filles ne peut la remplacer, aucunes filles ne lui ressemblera jamais, il n'aimera jamais aucunes filles comme il aime Lullaby, c'était un fait. Passant à travers le parc, il rejoint enfin Lullaby, se posant à côté d'elle, comme toujours. Une habitude chez eux de se rejoindre ici. Il fronça légèrement les sourcils lorsque Lulla ne réagit même pas à son arrivé. Il l'embrassa alors sur la tempe, chose qu'il faisait également très souvent. Et lui offrit son plus beau sourire quand elle se tourna finalement vers lui, toujours sans parler. | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Breathe Me - Clyde. Dim 17 Mai - 21:26 | |
| Lullaby était soudainement confronté à la réalité du monde extérieur. Elle avait oublié ce qu’était le chant des oiseaux, elle avait oublié ce que c’était que d’entendre la vague de discussions qui venait jusqu’à elle. Mais ce qu’elle avait surtout oublié, c’était à quel point il était bon de voir que quelqu’un vous apprécie. Lullaby se rendait seulement compte de l’environnement. Comment avait-elle pu manquer ce jeune garçon à l’incroyable chevelure dorée qui essayait de faire grimper sa sœur à l’arbre? Comment avait-elle pu manquer cette grand-mère qui faisait manger les oiseaux? Comment avait-elle pu manquer tant de choses pourtant si évidentes? C’était donc ça? Lorsque Clyde lui disait gentiment qu’elle était trop absorbée par ses souvenirs, qu’elle en oubliait souvent le monde, le vrai monde, il lui parlait finalement de ça. Elle pouvait donc être reconnaissante à son meilleur ami de lui avoir ôté ses écouteurs et de reprendre contact avec le monde extérieur. C’était un vrai bonheur, elle retrouvait cette sensation d’avant, quand elle était encore heureuse, et qu’elle s’émerveillait devant ce parc. Lullaby était fascinée par tant de bonne humeur, de gaieté, de beauté regroupés dans un cadre si verdoyant. Tout était beau, ce jeune garçon et sa sœur étaient beaux, cette grand-mère souriante était belle, et même Clyde était beau. Ne s’était-il pas lavé les cheveux d’ailleurs? Et puis… il sentait si bon. Lullaby pensait que son jeune ami s’était trouvé une fille, qu’il avait donc essayé de lui faire impression, d’où son retard à leur rendez-vous. Elle ne pouvait lui en vouloir, il était si beau. Son visage était parfait, toute sa physionomie était parfaite. Il était assez musclé pour que l’on se sente en sécurité lorsqu’il approchait, sans que ce soit trop vulgaire ou trop voyant. Il avait des cheveux tellement beaux, même s’il ne les lavait que rarement et que Lulla ne lui avait jamais avoué, elle adorait ses cheveux. Cela aurait pu étonner n’importe qui, mais Lullaby venait de changer totalement en quelques secondes. Ce n’était pas tellement pour éviter un discours de Clyde à propos de la chanson, mais elle avait rapidement essuyé ses larmes, elle avait passé sa main dans ses cheveux et les avait rattaché aussi soigneusement que possible et avait posé son livre, que de toute façon, elle ne lisait pas vraiment. En quelques secondes, elle mettait Nathanaël dans un coin de sa tête, et se préoccupait d’elle.
« Tu sais, tu m’as manqué. Je me demandais ce que tu faisais, enfin, à ta coiffure, il est facile de deviner maintenant. Mais ne me refais plus ça, je croyais que tu viendrais même pas. Qu’est-ce que j’aurais fais, si tu n’étais pas là? J’peux pas me passer de toi, moi! »
Lullaby était toute souriante, elle se rapprochait de Clyde tout en lui parlant. Ce n’était pas un reproche qu’elle formulait, loin de là, elle-même n’arrivait que très rarement à l’heure, et il avait tous les droits sur sa vie privée et pouvait donc aller fricoter avec n’importe quelle fille, bien que cette idée attristait Lulla sans aucune raison apparente. La jeune femme était heureuse de se retrouver en la compagnie de Clyde, il lui avait manqué, même si cela ne faisait pas si longtemps qu’ils n’étaient pas vu. Sans aucune raison, sans même lui demander son avis, Lulla s’était blottit dans ses bras, elle appuyait son dos contre son torse, et posait sa tête sur son épaule. Elle aimait le sentir près d’elle, surtout aujourd’hui, surtout après avoir entendu pendant des heures la voix de Nathanaël lui chantait des mots doux. Et puis, lui aussi devait manquer d’amour, elle le savait, elle savait pratiquement tout de sa vie et voyait bien qu’il avait besoin d’amour, elle lui devait bien ça, lui qui se montrait si aimant envers elle. Délicatement, un peu gauchement, telle une jeune adolescente, Lullaby jouait inconsciemment avec une mèche du jeune homme. Ah, elle les aimait ses cheveux merveilleux. De temps en temps, Lullaby se demandait pourquoi Clyde restait si souvent avec elle. La jeune femme savait bien que les filles qui étaient charmées par Clyde se retrouvaient refroidis lorsqu’elles apercevaient Lullaby. Elle lui gâchait certainement toutes ses chances avec la plupart des jeunes femmes de Londres, et elle s’en voulait sincèrement. Mais aujourd’hui, à cet instant, Lullaby ne sentait aucun remord, elle était même légèrement jalouse de cette fille pour qui Clyde avait fait tant d’effort, lui qui était déjà si beau au naturel. Et alors qu’elle déposait quelques baisers dans le creux de son cou, Lulla releva légèrement la tête vers son ami, laissant transparaître pour la première fois une certaine jalousie dans ses paroles, elle qui était si rarement jalouse de qui que ce soit.
« Alors beau brun, tu ne me parles pas de cette fille qui t’as retardé et pour qui tu as fait tant d’efforts? C’est que tu t‘es fais bien beau mon Clyde. »
Oui, mon Clyde, et au ton de sa voix, elle exprimait clairement ses pensées. Clyde resterait son Clyde jusqu’à la fin de sa vie, et même après, elle venait de le décidé. Mais soudainement, elle se demanda ce qui lui prenait de lui parler d’une telle manière. Il était clair que Clyde pouvait sortir avec qui il voulait, qu’est-ce qu’il pouvait en avoir à faire de l’opinion de Lullaby à ce sujet. Et depuis quand elle ne traitait plus son Clyde comme un frère? Son frère, elle le laissait bien passer de filles en filles sans jamais lui faire de remarques. Oh, comme elle s’en voulait déjà. Il allait certainement mal le prendre et refusait qu’elle reste plus longtemps entre ses bras. D’ailleurs, il serait peut-être capable de partir rejoindre cette fille… |
| | | Clyde Whitemore
Nombre de messages : 37 Date d'inscription : 16/05/2009
| Sujet: Re: Breathe Me - Clyde. Dim 17 Mai - 23:08 | |
| Merde, c’était impressionnant la façon dont cette fille pouvait attirer aussi facilement mon attention. Je sais que je suis un beau garçon, on me la suffisamment dit dans ma vie pour dire le contraire, je pourrais avoir n’importe quelles filles, mais celle pour laquelle mon cœur cri, ne me voit que comme un frère, un simple frère, un meilleur ami, un stupide meilleur ami. Dès que mes yeux s’étaient posés sur cette brune, mon cœur avait palpité tellement fort que plus jamais je ne pourrais aimer une personne comme j’ai pu aimer Lullaby. Lullaby, quel doux mot dans une bouche. Cette fille, c’est la femme de mes rêves, on est complémentaire, on sait comment calmer l’autre. Lullaby connait tout de ma vie, tout dans les moindres détails, et je connais tout de la sienne. Ma vie sans Lullaby, c’est un peu comme une journée sans soleil, ou une nuit sans lune. Sans elle, je suis perdu dans un noir total, c’est la lumière qui me guide, la personne qui m’aide à me lever le matin, et à ne pas m’enfoncer dans l’alcool ou une connerie de ce genre. Personne n’a jamais été là pour moi, j’ai appris à vivre avec ça, mais, Lullaby est le pilier de ma vie, c’est ainsi et pas autrement. Il y a des jours où elle peut me mettre hors de moi, surtout quand elle parle de son amour perdu. Je suis trop invisible à ses yeux pour qu’elle voit un quelconque intérêt pour ma petite personne ? Car je pourrais me battre pour ses beaux yeux noisettes, pour son côté tellement fragile, pour sa façon de me regarder qui me soulève le cœur. Dieu que je l’aime. C’est une déesse, ma déesse.
Elle pensait encore à Nathanaël, toujours lui qui occupait son esprit. J’aurais tellement aimé être à la place de ce connard de première. Juste pour qu’elle arrête de me voir comme un mec bon, un ami. Merde, y’a des jours où j’aimerais lui dire que je suis éperdument amoureux d’elle, que je pourrais rebâtir le monde rien que pour ses beaux yeux. Mais je suis trop pathétique, ou fier, pour avouer mon amour, sachant très bien que celui-ci n’est pas partagé. Je savais qu’elle avait pleuré, mais je ne soulignai pas, car je savais très bien comment cela allait se terminé, encore une dispute, comme toujours, lorsqu’on parlait de son ex-petit ami. J’aimerais tellement la secouer violemment pour qu’elle se réveille de ce rêve, ou de ce cauchemar, et qu’elle voit enfin que malgré les épreuves, j’étais toujours là, et qu’elle éprouve enfin de l’intérêt pour ma triste personne. Lullaby venait de sortir enfin de sa bulle, et la voilà qui s’adressait à moi. Bien évidemment que je serais venu, je ne loupe jamais un rendez-vous avec Lullaby, je préfère à la limite qu’on m’arrache une dent plutôt que de louper un rendez-vous avec elle.
« Tu m’as manquée aussi. Puis, tu sais bien que jamais je ne louperais nos rendez-vous. Ils sont très importants à mes yeux. »
Je venais de comprendre. Lullaby croyait que j’avais vu une fille avant de venir, d’où le fait que je mettais parfumer, et coiffer, enfin, coiffer était un bien grand mot. Si seulement elle savait que cette fille, c’était elle. J’avais fais cet effort pour elle, puis, mes cheveux commençaient sérieusement à être dégoutant, je sais me rendre compte du moment où il faut que je les nettoie ou pas. Je venais de poser délicatement mes yeux sur elle. Quand elle se blottit contre moi, mon cœur eut un loupé, en espérant de toutes mes forces que Lullaby ne s’en était pas rendu compte, mais à son simple contact, mon cœur ne pouvait se calmer, sentir son doux parfum chatouillait mes narines, et la sentir tellement proche de moi, cela me mettait dans un état totalement second, j’aurais aimé que ce moment dure pour toujours, ou suffisamment longtemps encore. C’est ainsi que sous cette étreinte, je passai un bras autour d’elle, posant ma main sur son ventre. Je venais de poser ma mâchoire sur la tête de Lullaby, j’aimais son odeur, l’odeur de ses cheveux, l’odeur de sa peau, tout. Mais il n’empêche que je fus surpris quand elle se blottit contre moi, elle ne le faisait pas souvent, bien que j’espérais dans mon fort intérieur que nos séances câlins deviendront plus régulière, puis non, je ne suis pas un obsédé, je suis juste un garçon amoureux d’une superbe fille.
« Il n’y a aucunes filles. »
Sauf toi Lullaby, sauf toi. Tu es la maitresse de mon cœur, et de mon corps. Brise moi si tu le souhaites, mais par pitié, par amitié pour moi, aime moi, je t’en pris. Juste une heure ou deux, regarde moi dans les yeux, et dis moi que tu m’aimes. Je t’oublierais, je te promet, je te laisserais tranquille. Je veux juste avoir un intérêt à tes yeux. Si seulement tu sais Ô combien tu es importante à mes yeux, tu es la prunelle de mes yeux, le sang qui maintient mon triste cœur en vie, pour toi je pourrais soulever le monde, t’écrire des poèmes, te chanter des chansons au creux des oreilles, te regarder dans les yeux, et t’aimer comme un fou, oui, t’aimer comme un fou, si seulement tu me le permettais. Je lui fis mon plus beau sourire, en lui caressant délicatement les cheveux. N’importe qui passant par là, aurait pu croire que Lullaby et moi étions un couple, si cela pouvait être vrai, je lui donnerais tout l’amour qu’on ne m’a jamais donné, tout l’amour que Nathanaël à gâcher en la quittant. | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Breathe Me - Clyde. Lun 18 Mai - 0:06 | |
| « Tu m’as manquée aussi. Puis, tu sais bien que jamais je ne louperais nos rendez-vous. Ils sont très importants à mes yeux. »
Lullaby était bien incapable d’éprouver un véritable sentiment amoureux pour n’importe qui d’autre que Nathanaël, même depuis son départ, et Clyde était son meilleur ami depuis la nuit de temps. Mais même si la jeune femme se refusait d’éprouver le moindre sentiment amoureux, qui aurait alors blasphémait son histoire avec Nathanaël, même si Clyde était son meilleur ami, elle ressenti une vague de bonheur l’envahir lorsqu’il prononça ces mots de sa voix si familière. Comme cela était plaisant d’être aimé par quelqu’un de si extraordinaire, car oui, à ses yeux Clyde était quelqu’un d’extraordinaire même si peu de personnes le voyait et que même lui semblait l’ignorer. Seulement, ce n’était pas que plaisant, ça ne pouvait pas être que ça. Cela aurait été plaisant si Clyde avait vraiment été son frère. Seulement voilà, Clyde n’était pas son frère, et le mots qui lui prononça provoquèrent en elle une telle vague de sentiment, que Lullaby en fut surprise elle-même, surprise de cette boule qui se formait dans son estomac, surprise du bonheur si intense que cela provoquait en elle.
« Tu m’as manquée aussi. Puis, tu sais bien que jamais je ne louperais nos rendez-vous. Ils sont très importants à mes yeux. »
Pas un seul mot à propos de son amie. Alors, au final, Lullaby n’était pour lui qu’un rendez-vous? Une petite habitude à perpétuer jusqu’à la mort? Une simple amie que l’on voit d’après un planning bien précis et pas en dehors de ce cadre? Lulla se mit à être jalouse de la terre entière. Pourquoi donc ne lui parlait-il pas de cette fille, puisqu’elle n’était qu’un rendez-vous, il pouvait très bien passer ce rendez-vous à lui confier sa vie, comme avant. Après tout, un rendez-vous n’émet pas de jugement sur les affaires de cœur. Cela aurait pu être comique aux yeux de n’importe qui de conscient qui aurait assisté à la scène. Car, pour une fois, Lullaby se croyait complètement invisible aux yeux de Clyde. Elle ne se sentait pas assez aimé, comme si elle en voulait encore plus, plus qu’un « tu m’as manqué aussi » de politesse, plus qu’un « nos rendez-vous son très importants ». Mais seulement, aujourd’hui, Lulla ne se comprenait plus. Alors que le reste du monde venait à peu près de débuter son après-midi, Lullaby, elle, n’allait pas tarder à aller se coucher. Et tout le monde savait qu’une fois qu’elle était vraiment fatiguée, Lullaby se mettait à tout dévoiler sans s’en rendre compte, elle arrêtait de fonctionner selon les critères sociaux de bases : n’aime pas ton frère d’amour, chéris à jamais ton amour perdu, ne te permet pas de dire la vérité qui pourrait déranger, tout cela n’importait plus une fois que la fatigue était là. Et jamais elle ne cherchait à comprendre ce qu’elle ressentait, faisait ou disait dans ces cas là. Mais cette fois, c’était bien trop étrange pour que cela ne lui saute pas aux yeux. Depuis quand fallait-il que Clyde lui prouve son amour? Depuis quand était-elle si flattait lorsqu’il lui faisait un si petit compliment? Depuis quand avait-elle un frisson lorsqu’il lui effleurait maladroitement la peau? Il fallait qu’elle se ressaisisse. Était-ce à cause de la chanson de Nathanaël? Non, pas la chanson. Il ne fallait pas qu’elle y repense, ou, encore une fois, tout en Clyde lui rappellerait son ancien amant. Alors elle ne dit rien. Gardant le silence, Lullaby se perdait dans ses pensées troubles. Ne comprenant à peine ce qu’elle ressentait pour son Clyde, elle en venait déjà à se demander si cela n’était tout simplement pas de la faute de Nathanaël.
« Il n’y a aucunes filles. »
La phrase, qui aurait du la réconforter, lui apparut comme froide. Était-ce un mensonge, le premier mensonge de Clyde? Était-ce un reproche? Lullaby savait bien qu’elle avait fait fuir la dernière véritable petite amie de Clyde. Certes, elle n’avait pas fait exprès. Elle avait fait des efforts pour paraître aimable et ne pas réquisitionner son Clyde autant que possible, mais cette fille l’avait détesté dès leur première rencontre, ce n’était pas sa faute.
« Il n’y a aucune fille. »
Est-ce que finalement elle l’agaçait avec ses questions? Est-ce qu’il lui cachait quelque chose de grave? Non, Clyde ne pouvait lui cacher quoi que ce soit, c’était un fait établi depuis tellement longtemps. Depuis le début Clyde, Nathanaël et Lullaby formait un trio soudé. Aucun ne pouvait mentir aux autres, aucun ne pouvait faire de secret, aucun ne devait quitter les autres. Certes, une des règles principales avait été superbement violée, mais cela aurait-il permit à Clyde d’en violer à son tour une autre? Lullaby espérait fortement que non, elle avait besoin de son Clyde. Quoi qu’elle puisse dire ou quoi que puisse penser Clyde, il était très important dans la vie de Lullaby. Dès le départ, même dans les plus beaux jours de sa relation avec Nathanaël, Lullaby attendait de voir Clyde apparaître. Lorsque que Nathanaël s’en allait à minuit sonnant, Lullaby aimait s’allonger dans son lit de tout son long, s’étirer, attendre encore treize minutes en regardant les étoiles briller, et voir apparaître immanquablement le beau Clyde à sa porte. Évidement, Lullaby voyait Nathanaël partout, dans chaque objet, dans chaque personne, mais Clyde arrivait à paraître extraordinaire à ses yeux, c’est qu’il était déjà bien loin d’être ordinaire pour elle. Mais puisque, lui, il avait gardé contact avec son grand ami Nathanaël, peut-être ce dernier lui avait fait promettre de rester auprès de Lullaby. Cela aurait été possible, Nathanaël était capable de demander ce genre de chose à son seul ami, et Clyde aurait certainement accepté, même si Lulla ne comprenait pas toujours tout à leur drôle de relation amicale, fraternelle et … juste bizarre. Est-ce qu’elle n’était pas en train de trop divaguer? Cela était peut-être bon signe. D’habitude Lulla divaguait uniquement lorsqu’il s’agissait de Nathanaël, mais pour une fois, quelqu’un d’autre avait prit sa place dans ses pensées.
« Be my friend Hold me, wrap me up Unfold me I am small and needy Warm me up And breathe me »
« Oh! S’il n’y a aucune fille, ça veut dire que tu as fait cet effort pour moi? Pour ta vieille amie Lulla? Ton charmant rendez-vous hebdomadaire? C’est vrai? »
Malgré les efforts dont elle faisait preuve, Lullaby n’arrivait plus à réellement maîtriser sa voix. Elle qui avait voulu prononcer ces mots avec détachement, d’un ton jovial, elle n’était pas assez dupe pour penser que ça passerait aussi inaperçu. Lulla se détestait. Elle n’était même pas capable de faire attention à sa voix. Elle était donc bonne à rien au final? Elle qui faisait de grandes études, elle qui était toujours en train de lire des tas de livres impressionnants et dans lesquels elle se perdait presque autant que dans une chanson de Nathanaël, elle ne savait même pas contrôler sa voix. Pourtant, n’importe qui savait contrôler sa voix, pourquoi n’y arrivait-elle pas? Elle n’était pourtant pas si fatigué que ça pour perdre le contrôle devant son Clyde. Comment allait-il réagir? Ce n’était plus possible qu’il reste la journée avec elle, elle était bien trop fatigante aujourd’hui, c’était un fait. Comme elle s’en voulait que sa voix ait laissé entendre le regret de n’être qu’un rendez-vous, que la gentille Lullaby un peu fofolle sur les bords et légèrement incontrôlable. Lullaby regrettait surtout que, dans sa phrase, dans sa voix, on entendait bien qu’elle espérait que le jeune ait fait un effort pour elle, comme si elle attendait de lui la plus grande preuve d’amour de tout les temps qui mettrait au tapis tous les Roméo du monde.
Regrettant amèrement ses paroles, elle fit comme si de rien n’était, comme si c’était tout à fait naturel, au mieux Clyde ne remarquerait même pas ce qu’elle essayait de lui dire. C’était un garçon après tout. Craignant qu’il ne s’en aille pour de bon, Lullaby se resserra encore un peu plus dans ses bras. Elle aimait le sentir, là, qui la recouvrait de tous ses muscles. Comme ça elle avait presque l’impression que lui, il ne partirait jamais. Clyde connaissait très bien sa peur du départ, dans sa vie à peu près tout le monde partait et elle avait peur de s’attacher aux autres. La seule personne à qui elle s’était attaché dernièrement l’avait quitté avant le brunch. Mais est-ce que ce beau Clyde se rendait compte à quel point il était important au point de vouloir rester auprès de Lullaby? Et, est-ce qu’il se rendait compte du bonheur que lui procurait ses simples câlins? Elle aurait voulut passer la vie comme ça, au soleil, dans leur parc, enlacés. Mais Clyde était certainement bien plus préoccupait par sa Bonnie, bien qu’il en niait l’existence même et qu’à ce jour il ne lui était jamais arrivé de mentir. Lullaby avait tellement peur qu’il s’en aille, qu’il se désintéresse d’elle pour une autre, c’était bien égoïste de sa part, mais elle le voulait tout entier et pour elle toute seule. Elle se resserrait une dernière fois contre lui, il avait la peau délicieusement chaude, et elle déposa un dernier baiser dans son cou. Chuchotant pour elle-même, malgré elle, quelques paroles qu’elle espérait perdre dans le bruit ambiant du parc.
« Oh, mon Clyde, je t’adore! » |
| | | Clyde Whitemore
Nombre de messages : 37 Date d'inscription : 16/05/2009
| Sujet: Re: Breathe Me - Clyde. Jeu 21 Mai - 14:32 | |
| Clyde n’était pas franchement le garçon idéal, il avait une famille à tomber sur le sol et son caractère était aussi quelque chose de difficile à comprendre. Son père était un toxico de première, il ne l’a que très peu connu, et sa mère était une véritable alcoolique. Clyde était fils unique, d’un côté, il valait mieux que cela soit ainsi, car avec un secret enfant, la vie de Clyde aurait sûrement été encore plus perturbante qu’à l’origine. En tout cas, Clyde n’est jamais tombé dans l’alcool, ni la drogue. Même si il aime boire sa vodka de temps à autre, il sait s’arrêter, et heureusement. Il ne souhaite pas gâcher sa vie avec des artifices pareils, sachant combien il était difficile après pour s’en détacher. Clyde est un jeune homme plutôt responsable, il sait s’occuper de lui quand il le veut, son appartement est, certes, un déchet publique, mais il n’empêche qu’il sait se rendre compte quand c’est la crise.
Le caractère de Clyde est surtout l’un des caractères les plus complexes en ce bas-monde. Chose sûr : Il s’en fou de tout, sauf de Lullaby, c’est un peu comme le soleil dans sa vie si sombre. Clyde est également très intelligent malgré qu’il ait arrêté les cours assez tôt, cela ne l’a pas empêché de se cultiver par lui-même, certes, sans avoir un quelconque diplôme en poche. Clyde faisait également parti de ses personnes qui encaissent les mauvaises choses sans rien dire ou rien montrer, mais le plus redoutable, sera quand le vase va déborder, là, les gens qui l’entourent auront sûrement des soucis à se faire pour le jeune garçon. La chose sûrement qui lui transperçait le plus le cœur, c’était Lullaby. Il était tellement amoureux d’elle, qu’il aurait cru qu’elle s’en serait rendu compte, peut-être pas en fin de compte. Il y a des jours où Clyde a simplement envie de la secouer violemment pour lui faire comprendre son amour, mais même avec une attitude pareille, elle ne pourrait réagit. Puis, Clyde savait pertinemment qu’il ne serait jamais le garçon dont elle pensera en amour. Nathanaël. Voilà le garçon auquel elle pense très souvent, trop souvent même. Il est parti comme un lâche, et pourtant, malgré tout, elle ne pouvait le haïr. Clyde avait détesté Nathanaël, dès le moment où il avait franchit le pas de la porte, le seul moment où il avait voulu lui rendre service, c’était pour transmettre cette stupide chanson qu’elle était sans arrêt. Clyde avait longuement hésité avant de lui donner, mais chose fait, elle passait son temps à écouter cette chanson, au risque d’en devenir pathétique.
Clyde leva les yeux au ciel quand Lullaby fit référence à une fille. Il n’y avait aucunes autres filles à part elle bien évidemment. Certes, il y avait d’autres filles, mais souvent, elles ne passaient que par la case : lit, mais jamais par la case du cœur, seule Lullaby avait le cœur de Clyde comme propriétaire. « Il y a une fille, c’est toi, ma petite Lullaby. Voyons. Tu sais bien que tu es la seule dans mon cœur. » Il avait dit cela avait un air assez joyeux, si seulement Lullaby prenait conscience des paroles de Clyde, elle se rendrait compte qu’il parlait d’elle en amour. Quand Lullaby lui avoua qu’elle l’adorait, cela procura deux sentiments à Clyde : la joie, mais aussi la tristesse. Elle ne faisait que l’adorer, il n’était alors qu’un simple ami aux yeux de la demoiselle, rien de plus, rien de moins. Il était déjà chanceux de l’avoir en amie, mais, bientôt, il risquait de vouloir plus. C’était lui qui avait supporté de voir son meilleur ami fricoté avec sa meilleure amie, alors qu’il était éperdument amoureux d’elle, et lui, il ne méritait qu’un « je t’adore. » Clyde l’enlaça un peu plus fortement et dit dans un murmure « Et moi, je t’aime tout simplement. » | |
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| Sujet: Re: Breathe Me - Clyde. Sam 23 Mai - 21:45 | |
| Était-ce parce que, quelques minutes auparavant, Lullaby venait se vider de toutes les larmes de son corps? Était-ce à cause de la chaleur ambiante à laquelle aucun londonien n’est habitué? Était-ce à cause du souvenir de Nathanaël qu’elle retrouvait dans chacun des traits de Clyde? Était-ce tout simplement parce qu’elle le voulait? Ou bien était-ce encore parce qu’elle recommençait à vivre pleinement? Ou du moins, essayait.
Lullaby avait eu ce sentiment soudain, qui lui arrivait de ressentir de temps à autre. Quand quelqu’un vous parle et que, prenant soudainement conscience de tout ce qui vous entoure et de l’autre, vous avez soudainement envie de le secouer, de faire avancer les choses, qu’il se passe enfin quelque chose. Lullaby écoutait son Clyde parler, elle prenait en compte les réponses à ses questions, elle l’écoutait respirer, entendait son cœur battre. Lovée contre sa poitrine, Lullaby aurait pu rester des journées, voir des années, entières sans rien faire d’autre. Qu’est-ce qui lui a prit? Elle n’en a aucune idée. Lulla était là, tout simplement, à profiter du bon temps avec son ami. Clyde lui disait de gentils mots, prenait soin d’elle comme à longueur de journée, lui déposait quelques baisers sur le front, lui caressait les cheveux comme à un gentil enfant, et malencontreusement, il lui arrivait de lui frôler la poitrine lorsqu’il lui caressait le bras. Alors, au fond, peut-être que ce n’était que ça. Juste le fait qu’on lui caresse la poitrine sans s’en rendre compte, sans même s’y intéresser. Peut-être que ce n’était uniquement parce que Clyde lui disait des mots d’une gentillesse aussi extraordinaire que sincère. Au fond, elle n’en avait rien à faire, elle voulait juste que les choses changent, bougent, elle n’avait pas besoin d’explications à ses propres paroles, elle ne voulait pas en savoir le pourquoi du comment.
Elle s’était simplement redressé, faisant alors face à son Clyde. Elle avait plongé ses yeux dans les siens, et d’un sourire mêlant perversité et espièglerie, elle lui avait tout simplement dit, sa voix reflétant son assurance :
« Alors si tu m’aimes, embrasse moi ».
Voilà, c'était dit, net, clair et précis. Si Clyde l'aimait, alors il devait l'embrasser. Et s'il l'aimait, il comprendrait qu'elle n'attendait pas un simple baiser sur le front. S'il l'aimait, alors Clyde comprendrait qu'au fond ce défi n'était pas qu'un simple défi. Lullaby était on ne peut plus consciente du fait que si jamais Clyde refusait de l'embrasser, son monde serait complètement révolutionné. Si jamais Clyde l'embrassait, alors là aussi son monde connaîtrait une révolution. Si jamais un de ces cas se réalisait, alors elle connaîtrait une révolution encore plus révolutionnaire que la révolution russe, ou même que la révolution français. Et Clyde lui même savait que le petit monde de Lullaby avait besoin de connaître cette révolution. Lullaby prouvait ainsi à Clyde, même si cela n‘était pas réellement le but de la démarche, qu‘elle ne voulait plus vivre dans l‘ombre de son bel amour passé, qu‘elle était prête à écouter les conseils qu‘il n‘avait pas arrêté de lui donner si gentiment. Lulla allait vivre maintenant, s‘il l‘embrassait, elle vivrait, s‘il ne l‘embrassait pas, alors elle retrouverait certainement son confort chez ses nouveaux amis légèrement décalés. La jeune Hemingway faisait face au jeune homme, elle avait violement plongé ses yeux dans les siens. C‘était clair, il allait devoir réagir, elle allait enfin sortir de sa torpeur. Elle pouvait déjà dire au revoir à sa vie de jeune désespérée que l‘amour avait quitté. Quoi que fasse Clyde, ça allait tout changer. Les yeux de Lullaby brillaient. Elle venait de lancer un énième défi à son tendre et cher ami, ce qui ne lui était pas arrivé depuis le départ de son Nathanaël. Et pour une fois, ce n‘était pas qu‘un simple défi. Peut-être que justement, Clyde prendrait la lueur qui vivait dans les yeux de Lullaby pour une simple étincelle d‘espièglerie, comme lorsqu‘elle lui lance de simples paris idiots. Peut-être n‘était-il plus habitué au regard qu‘elle avait lorsqu‘elle lançait de simples défis, alors peut-être qu‘il confondrait. Mais les yeux de Lullaby trahissait juste son désir, son envie de changement, mais surtout, son envie incroyable et inexplicable de se faire embrasser par son ami.
« Si tu m‘aimes vraiment, alors tu m‘embrasses. »
Le visage de Lullaby était souriant, sa voix pleine de vie, ses yeux trahissaient son impatience. C‘était simple. C‘était bête. Mais il fallait que quelque chose se passe enfin. |
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| Sujet: Re: Breathe Me - Clyde. | |
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