Glenn -> The Irish man [TERMINE]

Séance chez le psy.

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L'État a jugé qu'il était nécessaire de faire un état des lieux à l'heure actuelle, à la suite de tous les événements qui se sont accumulés depuis quelques mois. Ainsi, elle lance un avis général à la couverture d'un des quotidiens les plus célèbres du pays, annonçant que tous les habitants de la Capitale devront se rendre à un entretien (évidemment, gratuit) chez un psychologue, pour discuter de leur vision des choses et de la façon dont ils vivent l'apparition mystérieuse de ces lettres. Si vous avez donc reçu un courrier vous donnant l'ordre de vous rendre à ce rendez-vous dont la date est déjà fixée, ne vous affolez pas, vous n'êtes pas (encore) complètement fou.

J'me fais suivre.

Silkstocking

Pourquoi privilégier ce qui n'existe plus
au détriment de tout ce qui est là ?
Marc Levy

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Bonjour, je suis le Professeur Carlson, votre psychologue. Pouvez-vous me parler de votre situation ?

Je m’appelle Glenn Paul Aggles. Je suis né dans la ville de Dublin, en Irlande. Mais j'ai décidé quitter ce pays à l'âge de 16ans. Dans pas longtemps, je vais avoir 23ans. J’ai depuis peu, acquérit la nationalité anglaise, comme ma fille. J’ai arrêté mes études depuis maintenant trois ans, j’étudiais l’histoire de l’art, et lettres modernes, dans une fac de la ville. Pour subvenir à mes besoins, je bosse dans différents bar de la ville, car la vie est devenue cher, et je veux que ma fille soit heureuse. Donc ça fait maintenant six ans, que je passe de petit boulot à petit boulot, en gagnant le strict minimum. Et je vais vous faire une révélation, j’ai même été un gigolo à un moment, car aucuns restaurants ou autres ne voulaient me prendre. Actuellement, je suis serveur dans un bar, et compte reprendre mes études, vu que ma fille devient grande...

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Entrons dans le vif du sujet, voulez-vous ? Si vous êtes ici, c'est que vous avez forcément reçu l'une de ces lettres volantes. Quelle a été votre première réaction ? Qu'avez-vous fait alors ?

J’ai bien reçu une lettre volantes, le jour où elles sont tombés du ciel. Mais à ce moment là, j’étais chez le pédiatre pour ma fille, qui à des problème de respiration. L’asthme, c’est vraiment une sale maladie! Bon, oui, en rentrant chez moi, une de ses lettres se trouvait sur le palier de ma porte, comment elle est arrivée ici? Je n’en sais rien, mais ne cherche pas à comprendre. Vous comprenez, je suis quelque un de rationnel, donc des lettres tombant du ciel. En tout cas, une chose est sûr ! Ce n’est pas Dieu qui les à écrit. Pourquoi? De un, je ne suis pas croyant, et pis, deuxièmement, la mienne était signée de la plume d’une certaine Aglaë Rocheford!
Donc en entrant chez moi, je l’ai posé sur le guéridon de mon entrée, puis je me suis occupé de ma fille. L’ai fait mangé, puis couché! Désolé de parler de ça, mais vous me demandez ce que j’ai fais!
Puis je suis retourner dans ma cuisine, me suis servi un verre de vin. Et là, cette lettre met revenue à l’esprit. Donc je suis allé la chercher, et me suis installé dans mon canapé.
Elle était adressé à un homme, un certain Richard. La nommée Aglaë racontait que elle ne comprenait pas le fait que tous les deux, leur relation n’avait pas marchée. Mais elle souhaitait le rejoindre dans la capitale, pour lui prouver, que leurs âmes s’étaient rencontrées, dans une autre vie, et qu’elles étaient liées. Puis avant de signé, elle a écrit une citation dont je connais pas l’auteur qui disait:
« Mais qui sans amour Existe? »
J’ai beaucoup cette phrase, car elle pose une question à l’humanité. Mais les gens sont tellement fermés qui ne comprennent pas le sens de cette question! Peu importe.
Aujourd’hui, elle est quelques part dans un tiroir, je dois vous dire que je ne sais pu lequel. A moins, qu’il se trouve dans ma bibliothèque coincée dans les pages d’un livre…
Mais sachez que ce phénomène n’a rien changé à ma vie…

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Seriez-vous du genre à faire une mauvaise blague à toute une ville? Si tout ça n'est qu'une mascarade, comprenez-vous le petit blagueur?

Pourquoi, sous les psy, utilisez-vous des questions détournées pour savoir notre personnalité. Pour savoir si l’on se connaît. En tout cas, je pense que vous avez compris que je n’aime pas les psy… Mais comme, j’ai reçu une jolie convocation chez vous.
En tout cas, je ne pense pas que quelque un soit assez intelligent pour écrire toutes ces lettres, et les balancer dans la ville. Mais bon, l’on sait déjà que l’homme est stupide. Mais sachez que je ne m’abaisserais pas à ce genre de pratique enfantine.
L’on peut dire que je suis quelque un de versatile. Il m’en faut peu pour me rendre heureuse, comme de mauvaise humeur. J’ai été élevé dans la campagne d’Irlande, donc j’ai une mentalité qui va avec. Les longs moment de solitude ne me font pas peur, et je peux rester assis des heures à contempler un paysage magnifique. Ou m’installer à Trafalgar Square à regarder les londoniens passer. J’aime la nature, la vie, et j’adore l’immortaliser avec mon appareil photo. C’est une de mes passions!
Avant la naissance de ma fille, j’étais quelque un avide de liberté. Mais avec les années, et les responsabilité, je change et devient responsable. J’étais quelque un de convivial, sociable. Mais depuis le décès de la mère de ma fille. Je suis devenue, comment dire? Associable, et indépendant. Je me débrouille tout seul, et ne demande d’aide à personne. Je n’ai pas besoin des autres pour avancer. Je sais, que sans amis, il n’y aura pas de témoins à notre décès. Mais je m’en fiche, ma vie est déjà à moitié morte, l’autre moitié vit grâce à ma fille. Sans elle, je pense que je ne serais pu de ce monde, en train de parler de lettres tombées du ciel, dont je n’en ai rien à faire...

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Je vais sembler m'éloigner du sujet, mais j'aimerais savoir une chose à votre propos, pour mieux vous cerner... Y a-t-il un événement qui vous a particulièrement marqué, dans votre existence?

Je savais que l’on allait arriver à cette question. Mais je vais répondre, comme je pense que je ne pourrais pas sortir de ce cabinet sans avoir répondu à vos questions. Il y en à un, effectivement, et je pense que vous l’avez remarquer. Il y a maintenant six ans, mon amie est morte, en accouchant de notre fille. Six ans, c’est l’âge de ma fille! Elle est morte en donnant la vie. Comment la nature peu faire des chose contre nature. On donne la vie, mais on ne prend pas celle qui l’a donnée.
Mais il faut revenir au départ de notre histoire.
Avec Alice, mon amie, nous sommes rencontré à l’âge de dix ans, dans une des plaines de notre village. On s’est rencontré, et ce fut le coup de foudre. Je sais que cela peu paraître bête, mais c’est comme ça!
Donc nous avons grandit ensemble, en cachant cette relation à nos parents. Et pis, je ne pouvait en parler à mes parents. Car ma mère se noyait dans l’alcool, et mon père se fichait éperdument de moi. Il préférait dépenser nos économies dans les jeux de hasard. En faite, Alice, était le bonheur dans mon monde noir. Elle fut un échappatoire pour moi, une sorte d’espoir, comme quoi l’espoir existe. Mais je me suis rendu compte, que il faut y contribuer pour qu’il se réalise.
Puis nous avons grandis, notre relation a évoluée avec. A quinze ans, elle arrêta ses études pour s’occuper de sa mère malade d’un cancer. J’ai l’impression que la mort mange cette famille, mais je tiens à ce que ma fille ne subit pas le même sort. Pendant qu’elle était auprès de sa mère, je continuais des études dans le lycée, de la ville. C’est à cette période que nous avons fait la première fois l’amour. Juste une fois!
Puis des mois ont passés, et elle s’est rendue compte qu’elle était enceinte. Nous étions tous les deux contre l’avortement, donc nous avons décidé d’assumer notre rôle de parents.
C’est au mois de juin, que Alice accoucha, mais c’est aussi à ce moment précis, que je l’a vu pour la dernière fois. La vie est vraiment mal faite!
Dégoûté de ce pays, je pris la direction de la ville de Londres avec ma fille. Et aujourd’hui, j’essaie d’avancer pour que ma fille soit heureuse. Car elle est la seule personne me rattachant à mon passé dans ce maudit pays. Tout ce que je sais, c’est que je n’ai toujours pas fait le deuil…

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Heum... Interessant, je prends note. Et une personnalité, quelqu'un de votre entourage, une célébrité? Une personne qui, à vos yeux, force l'admiration?

Anne-Rose! C’est la personne la plus importe à mes yeux. Elle est vraiment ce que j’ai de plus cher à mes yeux! Je l’admire en secret, car elle est le portrait de sa mère. Pas que physiquement, mais aussi mentalement. Je la retrouve dans ses sourires, dans ses réactions de joie, de tristesse.
Elle est ma vie, je pense que sans elle ma vie n’aurait pu de sens. Peu être que l’amour que j’avais pour Alice, se retourne sur Anne-Rose, mais au moins une chose est sûr, elle ne manque de rien, et ne manquera de rien.
Elle est mon seul lien pour le moment avec les vivants. C’est vrai que j’ai des amis, mais il ne me connaisse pas vraiment. La seule qui voit quand je ne vais pas bien, c’est elle! La seule qui m’encourage, c’est elle! Elle n’a que six ans, mais je pense qu’elle est intelligente pour son âge. De plus, elle a commencer à parler à l’âge de deux ans, et à quatre ans, elle savait lire et écrire.
Elle m’a posé la question sur sa maman, mais je ne lui ai pas menti, et lui est expliqué. Et je pense que cela nous a rapproché encore plus. Comment? Je n’en sais rien. Mais la nature n’a pas besoin de notre avis pour avancer.
C’est ma fille! Ma Anne-Rose! La fille de sa mère, de la femme que j’ai aimée! Donc une seule personne aujourd’hui compte pour moi, et comptera toujours, c’est ma fille.
C’est peut-être de l’obsession, mais je ne le vois pas comme ça. C’est juste une relation fusionnelle, et si elle venait à disparaître, je ne serais pas loin pour disparaître à mon tour!
Je pense que on en a fini,non?

J'vois quelqu'un.

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