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| how can we possibly blame innocence •R. | |
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Shaun A. Bostwick
Nombre de messages : 197 Date d'inscription : 09/05/2009
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| Sujet: how can we possibly blame innocence •R. Lun 11 Mai - 1:23 | |
| Comme à chaque matin, M. Bostwick venait reconduire son fils à la porte du café où il travaillait. Il l'embrassait sur le haut de la tête, ébouriffait ses cheveux en regardant le sourire fière de son gosse, puis le laissait partir pour une autre journée de travail. Son père avait toujours été inquiet de le laisser aller librement dans le vrai monde. Au moins, quand il était en sa compagnie, il pouvait le protéger du mieux qu'il le pouvait. Seulement, il ne pourrait pas le babysitter toute sa vie. Que deviendrait Shaun quand son papa mourrait, et sa mère aussi ? Il ne pourrait jamais vivre par lui-même, il serait incapable de gérer ses affaires seul. On le plaçerait dans un centre pour handicapés mentaux, où il serait triste et seul. M. Bostwick avait beau avoir du mal à accepter la déficience de son fils, il ne voulait pas qu'il souffre. Mais ça allait arriver, un jour ou l'autre. Même maintenant, il ne pouvait être certain de ce qui se passerait derrière la porte vitrée de ce café. Et si on se moquait de lui ? Shaun se laisserait faire, ou rirait avec eux, et perdrait alors toute fierté. Si seulement il en avait une. Bref, le jeune homme descendit de la voiture et marcha rapidement jusqu'à l'intérieur de petit restaurant. Il ne voulait pas être en retard. Son patron était à l'arrière du comptoir, et il lui sourit en l'acceuillant chaleureusement. Cet homme était vraiment gentil. Malheureusement, aujourd'hui, il devait s'absenter pour la journée et ce serait le co-propriétaire qui se chargerait du bon fonctionnement du café. Shaun n'aimait pas le co-propriétaire Dwayne. Dwayne parlait méchamment à Shaun. Il enlaça son patron avant que celui-ci ne le laisse entre les mains des autres employés. Le jeune homme se tourna vers le placard où la serpillière était rangée et la sortit, avec un sceau qu'il remplit d'eau à l'arrière du restaurant. Il revint ensuite à l'avant et sourit en voyant Marylou entrer. « MARYLOU !! » Il lâcha la serpillière d'un coup pour aller sauter dans les bras de son amie et modèle de vie. Le bâton accrocha le sceau rempli d'eau moussante et tout le liquide se répandit sur le plancher, inondant quelques dessous de table. Shaun se défit de son étreinte avec la serveuse et se tourna vers son dégât. « Oh.. oh non .. Shaun a fait un grosse gaffe ! Shaun a fait une grosse grosse gaffe Marylou !! » Il leva des yeux terrifiés vers son amie quand Dwayne sortit des cuisines pour venir voir ce qui se passait. En voyant le dégât d'eau, il pointa Shaun avec son index et se mit à l'engueuler, prenant un ton désagréable à entendre. Le corps du jeune homme tremblait de partout, ses dents claquaient et son coeur n'avait jamais battu la chamade aussi fort. « NON MAIS T'ES TIMBRÉ OU QUOI ? C'EST QUOI L'IDÉE ? T'ES PAS ASSEZ INTELLIGENT POUR NETTOYER ? T'AS PAS DE TÊTE, OU QUOI ? CRÉTIN ! RAMASSE-MOI CE BORDEL MAINTENANT ! » Les yeux de Shaun se remplirent de larmes et il resta pétrifié sur place, même après que Dwayne soit repartit en arrière. Il pivota pour se retrouver face à Marylou et laissa les larmes couler. « J'ai .. j'ai pas fait exprès .. je .. je te le jure .. »
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| | | Marylou O'Dowd
Nombre de messages : 246 Âge du personnage : 21 ans. Emploi/Etudes : Serveuse. Humeur : HORNY. Date d'inscription : 09/05/2009
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| Sujet: Re: how can we possibly blame innocence •R. Mar 12 Mai - 2:16 | |
| Marylou hait le lundi. C'est bien un truc de rabat-joie ça. De même qu'elle déteste le mardi, le mercredi, le jeudi, le vendredi, le samedi et le dimanche. Qu'aime-t-elle alors ? Etre assez saoûle pour ne pas réfléchir à si elle se sent bien ou non. Suis-je heureuse ? Ai-je peur du lendemain ? Mon téléphone sonne, est ce que c'est ce putain de banquier qui veut m'annoncer pour la trentième fois que je suis à découvert ? Serai-je toujours seule ? Elle avait passée trop de soirées affalée sur son sofa taché de sauce chedar, se tapant la tête contre la paume pour que ces foutues questions existentielles déguérpissent de son esprit et la laissent en paix. « La bouffe comble le vide » s'était elle dit l'un de ces soirs, se décidant à trainer sa grosse masse ballonée jusqu'au frigo -se prenant au passage les pieds dans quelques vêtements sales qui trainaient sur le sol au lieu de se trouver dans la corbeille à linge qu'elle ne possèdement justement pas- afin de le dévaliser et se rendre doublement grasse. Entre le tofu et les restes de lasagnes-sans-viande-datant-d'-on-ne-sait-pas-quand, elle eu trouvé une canette de bière à moitié vide, « ou bien à moitié pleine ? » s'était-elle demandée pendant près d'une minute avant de s'aperçevoir qu'elle s'en contrefichait. « J'ai ça moi ? » Elle fini par en conclure que l'intruse appartenait à l'une de ses conquêtes d'une nuit, et qu'elle eu finie au fin fond du réfrigérateur le jour de son rangement hebdomadaire -qu'on peut aussi qualifier de miraculeux-, pour le bien de tous, et surtout de ses invités. Les beaus mâles en manque ne font pas attention à la propreté, de toute façon, ça n'est pas le salon du mariage. Mais ses "amis" si, et Marylou tient à conserver son image à peu près clean auprès de son petit paradis personel. Se rasseyant sur le vieux canapé troué, sans même se donner la peine de refermer le frigo, partant seulement la canette en main, et subjugée par son aspect et son concept inconnu, elle eu passé bien vingt minutes à lire et relire les ingrédients, tic acquis depuis qu'elle eu appris avec dégoût qu'il pouvait même y avoir de la graisse de porc dans la mousse au chocolat. La première gorgée, geste effectué sans mûre reflexion, mais plutôt par curiosité, fut âpre. Cependant, elle se forca une seconde fois à avaler le liquide amer. « Et si.. Je me demande ce que ça fait d'être ivre.. » Les jours suivants, il ne fut plus question de deuxième gorgée, ni même de second verre, mais bien de énième bouteille. C'est ainsi qu'elle sombra dans l'alcoolisme. Et c'est ainsi que dès ce lundi matin, elle est était déja à son second verre, et à une pilule d'Heminevrin pour chaque. Machouillant un malabar à la menthe pour tenter pitoyablement de masquer l'odeur de sa déchéance, elle se souvint, sur le chemin de son travail, d'une chanson qu'elle avait écouté la veille, et ses paroles furent la réponses à sa question existentielle du matin; « Il faut vraiment que j'y aille ?» « When there are clouds in the sky, you’ll get by. If you smile through your fear and sorrow. » Ces simples mots lui donnèrent l'entrain de supporter la journée, et selon cette doctrine, elle colla un sourire béa sur son visage, transformant sa marche pénible en une randonnée dynamique. Même l'homme imprudent qui la bouscula et la fit tomber, sans se retourner ensuite et y prêter attention ne la démoralisa pas, ou du moins, ne la déstabilisa que pour un instant. Paradoxalement, Marylou n'avait pas tant besoin d'encouragement ces jours-ci, et possèdait moins de raisons de se tracasser que d'habitude. En effet, elle sortait tout juste d'une dure période financière, dont elle s'était sortie avec brillaut, et n'était désormais plus dans le rouge. Son propriétaire ne l'avait pas réprimandé depuis des semaines, pour X raisons qu'il ne peine pas à trouver d'ordinaire. Peut être était elle seulement pas assez habituée à ne pas s'en faire. Il est vrai qu'il est bien plus simple de se confiner dans le malheur. Par son pas ardent, elle ne mit pas longtemps à atteindre son lieu de travail, le Sunday's Coffee, dont elle poussa la porte fermement. « BONJOUU.. » eu-t-elle à peine le temps de prononcer, avant que Shaun, ne se précipite vers elle, l'étreignant intensément. Avec Shaun, elle était plutôt habituée à ce genre d'effusion, mais elles étaient néanmoins toujours surprenantes pour elle, et faisaient constamment chaud au coeur. Cette chaleur exista pendant de courtes secondes entre les poitrines des deux jeunes adultes ainsi plaqués, lorsque le garçon se retourna, l'air totalement paniqué d'avoir dans sa course renversé le seau destiné au nettoyage des lieux. Survint alors Dwayne, « ce connard d'adjoint », hurlant violemment sur son subordonné, et l'invectivant sans rancoeur. Mary aurait voulu lui l'insulter, se mettre dans ses tous états, et même lui en coller une, quitte à risquer son job, pour avoir fait preuve de tant de cruauté auprès d'un être si cher. Mais non, pas devant Shaun. Devant lui, elle devait rester la gentille et parfaite Marylou, et pas l'alcoolique au language de charretier. Afin de faire cesser ses pleurs, la méthode était simple. Un jeu d'enfant, c'était le cas de le dire. Elle agrippa ses mains d'hommes comme on attrape celle d'un gamin. « Je sais, je sais. Chuuut.. On va nettoyer ça tous les deux, d'accord ? Ne pleure pas. Si tu pleures, moi aussi je vais me mettre à pleurer. Et tu ne veux pas que je pleure, hein? » | |
| | | Shaun A. Bostwick
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| Sujet: Re: how can we possibly blame innocence •R. Dim 24 Mai - 7:51 | |
| La douce et belle Marylou attrapa les mains de Shaun qui tenta de conserver tout son calme pour ne pas se mettre à pleurer. Devant elle, il ne voulait pas avoir l'air d'un faible. Étrangement, il avait toujours voulu être là pour la défendre, avoir l'air robuste et donner l'impression d'être un vrai homme, avec toute sa virilité et sa maturité. Malheureusement, il n'avait pas le potentiel à exploiter pour le devenir. Il n'avait rien du tout pour lui plaire, en fait. Shaun continuait cependant de se forcer à être quelqu'un à la hauteur de ce que Marylou était, bien que c'était fort difficile étant donné qu'elle représentait la perfection à ses yeux de gamin innocent. Alors les larmes se mirent à couler, autant pour les cris qu'il venait de se prendre en pleine face que pour le fait de ne pas pouvoir être capable d'affronter ses peurs. Même pas pour devenir quelqu'un dans cette putain de société. Le jeune homme hocha tranquillement la tête quand sa Marylou lui assura qu'elle savait que ce n'était pas sa faute et qu'ils ramasseraient ça tous les deux. Il prit tout de suite peur quand elle lui dit que s'il pleurait, elle pleurerait aussi. Le jeune homme essuya ses yeux humides avec la manche de son pull noir en secouant la tête. « Non ! Je ne veux pas que tu pleures ! Tu ne mérites pas de pleurer ! Et je ne veux pas être celui qui te fait de la peine ! » Il prit la main de Marylou dans la sienne et la tira vers le comptoir. « Toi tu vas commencer à servir les clients, moi je vais nettoyer mes dégâts. Je veux pas te faire perdre ton temps. » Dit-il fièrement, en lui offrant un beau sourire bien décidé. Elle allait se faire disputer si jamais elle aidait Shaun à passer la serpillière sur le sol. C'était la dernière chose qu'il désirait; mettre Marylou dans une situation délicate et non désirée. Elle travaillait fort pour garder cet emploi, arriver à l'heure et tout, malgré sa vie en dehors de celle dans laquelle Shaun avait le droit de fouiner. Il ne voulait pas tout gâcher. Il gâchait déjà assez de choses comme ça, il ne voulait pas causer plus de tord à qui que ce soit. Il prit donc la serpillière et se mit à nettoyer tout l'eau, l'étendant un peu partout dans la salle. Il ne voyait pas comment faire autrement, alors il éparpilla le liquide dans toute la salle, de toute façon il aurait utilisé le seau au complet, alors que ce soit d'un coup ou en trempant le balai de temps à autre, qu'est-ce que ça changeait ? Au bout de quelques minutes, Shaun se frappa la tête. « J'ai oublié de mettre le savon. » Il retourna vers le placard en faisant bien attention de ne pas glisser sur l'eau. Il prit un contenant sur une tablette et l'ouvrit. Il se rendit là où il avait déposé la serpillière et vira de bord le pot de savon. Le liquide s'étendit sur le sol, se mélangeant avec l'eau sans avoir une occasion de mousser. Shaun se disait que ça revenait au même, bien que ce n'était pas le cas. Il voulait rendre Marylou fière, c'est pourquoi il ne lui avait pas demandé d'aide. Dwayne débarqua alors de l'arrière du café. « Mais qu'est-ce qu'il fout là, lui ??? Il veut vraiment que tous les clients se pètent la gueule sur le carrelage ?? Marylou, renvoie-moi ce connard chez lui ! » Et il repartit, furibond. Shaun fixa son amie d'un oeil perplexe.
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| Sujet: Re: how can we possibly blame innocence •R. | |
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