Camila Poésy -

Suis-je obligé de me déshabiller devant vous ? Je ne suis pas une poupée vous savez. Je suis ici en face de vous, en inconnue, entrain de me poser un tas de questions et vous souhaitez que je vous raconte ma vie si je comprends bien ? Vu toute les fiches que vous avez en face de vous mon prénom ainsi que mon nom doivent bien être indiqué quelque part non ? Je sais que j'ai raison ne vous fatiguez pas à me répondre. Bien, alors si vous lisez votre document vous lirez Camila Poésy, jeune étudiante de vingt-trois ans qui cherche désespérément le pourquoi de mon existence. J'habite dans un appartement seule. Je n'ai pas de petit ami en ce moment. J'avoue avoir une relation très compliqué avec un homme mais nous ne sommes pas véritablement ensemble. Disons que s'aimer n'est pas toujours facile. En ce moment je passe des entretiens pour travailler dans un magasin ou un restaurant. Un petit boulot étudient quoi. Sinon je fais des études de droit. Je voudrais devenir avocate mais c'est difficile. Vous souhaitez un peu plus peut-être ? Et bien je suis franco-espagnole. Je suis née en Espagne tout comme mon père. J'y ai vécu quatre ans avant de déménager en France, pays natal de ma tendre mère. J'y ai vécu seulement trois ans avant que nous nous installions en Angleterre. Londres précisément. Je n'ai pas de frères, pas de sœurs, pas de grands-parents. Vous verrez, je suis quelqu'un de très simple.

Oui j'ai reçu une de ses lettres. C'était un jour de pluie, j'avais passé ma journée couché dans mon canapé espérant que la pluie cesserai peut-être de tomber sur ma terrasse que je puisse m'aérer un instant. Je révisais avant mes examens, jour et nuit. Comme chaque jour je descendais chercher mon courrier, depuis une semaine c'était ma seule sortie de la journée. Ce jour là j'avais poser les lettres sur ma tables de cuisine sans m'en préoccuper. Je n'avais pas le temps de trier toute cette pile de pub que je recevais. C'est seulement le lendemain matin, en jetant les journaux à la poubelle que je l'ai trouvé, que je l'ai lu. J'ai tout de suite pensé que ce ne m'était pas adressé. N'ayant aucun lien avec tout cela j'ai balancer la lettre et est retourné à mes révisions. C'est la semaine suivante après ne pas avoir dormi de la nuit que j'ai relu cette lettre attentivement. Premièrement j'ai eu des frissons puis, de la peur. Peut-être que tout simplement c'était le facteur qui c'était trompé de boite à lettre. Je n'ai plus voulu chercher à comprendre, j'ai jeter la lettre dans ma poubelle. Depuis ce jour je vois la vie autrement mais j'ai l'impression de ne pas être la seule. Londres est vraiment étrange ces temps ci...

Les gamineries ne m'intéresse pas. Non, ce n'est pas mon genre de faire ce genre de chose. Je ne comprends pas l'intérêt. Mais j'en suis persuader, ce n'est pas une blague. Ces lettres cachent beaucoup de choses. Ce qui est sur c'est que si c'est une blague, il faut être vraiment idiot et immature pour faire une telle chose.
Je suis quelqu'un de très simple à cerner. Plus honnête que moi, ça n'existe pas. Le mensonge ce n'est pas vraiment mon fort. Petite, j'étais incapable de regarder mes parents en leur affirmant que j'avais terminé mes devoirs si cela était faux. Égocentrique, moi ? Certainement pas. Je déteste les gens comme ça. Je ne me mes pas en avant par apport au autres parce que je ne pense pas avoir quelque chose de plus. Chez moi, les gens passent avant moi, un ami, un parent, un voisin, un patron... N'importe qui. J'aime rendre service aux gens, les aider pour n'importe quoi, c'est une de mes principales qualités je pense, oui je suis serviable. Je pense que je suis une personne de confiance mais je ne fais pas forcément confiance aux gens. D'ailleurs, je ne sais pas vraiment pourquoi je vous raconte ma vie... Je ne devrais peut-être pas. Bref, on s'en fou. Ayant était trahi dans le passé par des personnes, je me suis vraiment renfermé. En réalité avec mes amis je suis très ouverte et blablabla mais je reste une personne très froide qui globalement n'aime pas les gens quand elle ne les connais pas. C'est tout con vous me direz mais je n'y peut rien. Les humains c'est pas mon fort. Je déteste parler si cela est inutile. Pas la peine de me téléphoner pour me dire: "Salut ça va ?" "Tu fais quoi ?" "Quoi de beau ?". C'est chiant est complètement inutile. De toute façon même si on va très mal on dit que l'on va bien. Vous voyez l'humain est un peu con. Moi aussi, vous aussi je pense.

Quelque chose qui m'a changé, qui m'a marqué ? Euh oui, un événement qui m'a vraiment changé... J'avais quinze ans, jeune adolescente peu populaire qui ne se montre pas mais qui se trouve avoir beaucoup de très bons amis. Malgré tout, une seule sort véritablement du lot, Paoline Stright, ma meilleure amie. Nous étions très proche toute les deux. Elle connaissait ma vie, je connaissais la sienne. C'était un peu la sœur que je rêvais d'avoir mais que je n'ai jamais eu. Nous nous sommes jamais disputé, ce qui m'a toujours convaincu que c'était vraiment une meilleure amie et pas une amie banale de collège. L'été, nous passions nos vacances ensemble, nous partions au ski en février et cherchions les œufs de pâques toute les deux en Avril... Si elle n'était pas chez moi les jours fériés alors nous étions au téléphone. C'était comme ça, la seule qui me comprenait, qui savais qui j'étais. Et puis un matin de décembre, je décrochais le téléphone avec un sourire étincelant, m'attendant à entendre la douce mélodie de sa voix mais au lieu de ça on m'annonçait que ma Poaline venait de mourrir avec sa mère dans un accident de voiture.

Une personne qui force l'admiration ? Je pense que pour toute les filles la personne que l'on admire le plus c'est sa mère. En tout cas, c'est mon cas. C'est grâce à elle que je suis ici aujourd'hui, elle m'a mit au monde, m'a offert la vie, la chance de vivre alors que lui doit tout. Je me souviens de toute mes rentrée quand j'étais plus jeune, j'étais angoissés mais elle était là près de moi pour me tenir la main et me dire que tout irai bien. Tous ses "Je t'aime" sont gravés à jamais à l'intérieur de moi. Je l'aime plus que ma propre vie, c'est claire. Malheureusement je ne la voie plus souvent. Mon père et elle ont voulu se ré-installer dans le sud de la France. Ma mère avait une grande envie de retourner dans son pays.